Aujourd’hui, 1 ado sur 10 a déja été victime de cyberharcèlement (source : e-enfance).
Alors que le cyberharcèlement ne cesse de faire des victimes en France et dans le monde, le centre social a invité Yassine, surnommé « Siceron », youtubeur et expert en réseaux sociaux, à sensibiliser notre public sur cette thématique.
Trois créneaux ont été mis en place afin d’avertir tous les âges.
Permettre aux enfants de mieux appréhender les réseaux sociaux
Les pré-ados ont été les premiers à bénéficier des conseils du professionnel. Ces derniers sont exposés directement ou indirectement aux réseaux sociaux. Le but de ce premier échange est de bien préparer les jeunes aux médias.
À l’image de la conduite automobile, il y a des codes et des règles à respecter afin de se protéger et de ne pas nuire à autrui.
Le lendemain, c’est au tour des ados de suivre la leçon donnée par Siceron. Ils utilisent quotidiennement les réseaux sociaux. C’est l’occasion de comprendre les conséquences de nos actes sur les réseaux. Les jeunes ont trouvé cela très intéressant. La majorité d’entre eux déclare changer leur manière de naviguer sur le web afin d’être plus en sécurité.
Guider les parents
Le jeudi 8 octobre, ce sont les parents qui ont été invités à échanger sur la thématique du cyberharcèlement mais aussi de la cybercitoyenneté, cybersexualité ainsi que toutes les déviances présentes sur internet. Les adultes, de tout âge, maîtrisaient partiellement les réseaux sociaux. Certains diabolisaient l’usage de ces plateformes quand d’autres éprouvaient une réelle angoisse de ne pouvoir venir en aide à leurs enfants. Bref, panique à bord !
Yassine a su trouver les bons mots pour répondre aux inquiétudes des parents. Il a attiré l’attention sur la prévention des risques : comment se protéger et gérer ses comptes utilisateurs des différentes plateformes (Facebook, Snapchat, Tiktok, Instagram…). Ses précieux conseils et astuces ont été suivis par une rencontre avec les adultes afin d’échanger sur le rôle du parent dans ce cadre.
Nous avons interrogé Wafa, mère adhérente
Certains adultes étaient présents suite aux recommandations de leurs enfants qui avaient appréciés la leçon de Yassine. C’est le cas de Wafa, mère d’un enfant de 9 ans qui l’a convaincu de se rendre au centre pour assister au café-débat. Avant cette séance, Wafa déclare avoir une utilisation des réseaux sociaux récurrente mais uniquement de Facebook et Instagram. Les réseaux comme Snapchat et Tiktok lui étaient inconnus. Elle ne mesurait pas l’étendue des risques liés à ces plateformes. Nous lui avons posé quelques questions :
Que connaissiez-vous de la thématique abordée ?
Le sujet du cyberharcèlement ne m’était pas inconnu. J’utilise régulièrement Facebook et Instagram pour mon usage personnel. On entend souvent aux infos des faits divers relatifs à cette thématique. Pour autant je ne me suis jamais considérée comme concernée.
Qu’est ce qui vous a le plus marqué ?
L’exemple d’une jeune fille de 12 ans qui a rencontré un garçon se présentant comme ayant le même âge sur Snapchat. Ce jeune homme est en fait le père de la jeune fille qui participe à une expérience visant à démontrer l’innocence des plus jeunes. Il lui donne rendez-vous loin de chez elle, certain qu’elle refusera et finalement elle accepte et part à la rencontre de quelqu’un dont elle n’est pas certaine de l’identité.
Et votre fils dans tout cela ?
Pour l’instant, il n’est pas sur les réseaux sociaux. J’essaye de réglementer et limiter au mieux son accès aux écrans sans pour autant susciter de la frustration chez lui. L’intervention de Siceron lui a énormément appris mais cela l’a aussi beaucoup inquiété. J’ai dû le rassurer et me poser calmement pour lui parler.
Avez-vous changé vos habitudes depuis ?
Oui, complètement. Notamment en ce qui concerne les paramètrages. Que cela concerne la confidentialité ou encore la géolocalisation, j’ai adapté les réglages à ma consommation. J’ai aussi commencé à appréhender l’usage qu’aura mon fils.
Les réseaux sociaux sont des outils de notre quotidien, il faut maintenant que tout le monde apprenne à s’en servir correctement.
Mais au final, que faut-il faire ?
Communiquer auprès de son enfant, lui montrer que l’on est à son écoute. Limiter sa consommation internet et fixer des règles flexibles. Garder un oeil sur les faits et gestes de son ado est très important sans pour autant avoir une posture intrusive. Enfin, savoir identifier tout comportement abusif et le signaler est très important afin de naviguer dans un espace plus sûr.